L’icône de Sainte-Hélène.

SONY DSC

Avec exactement 137 jours de retard, j’ai ENFIN fignolé le cadeau de fête des Mères qui aurait dû être offert le dimanche 11 mai. Avec un air un peu solennel comme ça, et une pointe d’émotion, j’ai donc fièrement présenté LA Sainte-Hélène que j’ai dessinée et peinte moi-même avec mes petites mains pour ma chère et tendre maman (qui s’appelle donc Hélène).

C’est une icône sur verre. Du côté slave, il y a cette tradition de peindre directement sur le verre. Le plus souvent, on y peint le visage de Saints, des scènes mythiques ou légendaires, l’évocation de certains grands moments de l’année (ou parfois des instants franchement grivois)…

Continue reading

Les cramignons: quèn belle fièsse 2014! (2/2)

url-9

(Parce qu’en plus, le wallon, c’est une langue particulièrement poétique et chantante.)

Donc, suite au post précédent, revenons à nos cramignons… Concrètement, voilà les moments importants du cramignon hermallien pour les néophytes qui meurent déjà d’envie de venir nous rejoindre en 2015 :

15h : « La sortie » Avec sa traditionnelle photo devant les rideaux aux couleurs de la société avant de partir en file défiler dans le village. (Même que c’est ma petite maman qui a fait les premiers rideaux (si, si ! ) pour les Bleus à Hermalle et qui a lancé l’idée parce que les chambranles de portes, c’était pas top… Ah, si la fête m’était contée…)

Continue reading

Les cramignons: beaucoup trop brève introduction (1/2)

306444_10150262751517371_7155791_n

Tant qu’il y aura des coqs dans un village,
Il y aura des poules à surveiller…
Les petits oiseaux sortiront des cages,
Pour écouter le rossignol chanter…

          Chaque année, c’est pareil, je tombe amoureuse, je re-tombe amoureuse, je re-re-tombe amoureuse. Je frissonne des pieds à la tête et j’ai envie de me rouler par terre de bonheur en hurlant : OH OUI LA FÊTE, JE T’AIME LA FÊTE ! Dans la chaleur moite du milieu de l’été, les premières notes des harmonies résonnent dans les rues des villages de la Basse-Meuse… J’ai beau vanter les mérites des tréfonds bucarestois ou de l’air frais des Carpates, je n’oublie jamais que je suis née à Haccourt, que j’ai joué dans les rues d’Hermalle-sous-Argenteau et que c’est aussi un peu grâce à ça aussi que je suis « tombée dans la marmite » du folklore quand j’étais petite. J’aimerais écrire sur toutes les traditions drolatiques et barbares mosanes, mais j’écris un blog et pas une bible et donc pour cette année, je m’en tiendrai à la pièce maîtresse de « notre folklore » : le cramignon. Continue reading

Je suis un scampi ou la glauque ethnographie d’une foire commerciale de fruits de mer.

Photo 657
     Je suffoquais déjà en sortant du métro. J’étais prise dans une marée de pingouins ronchons+attaché-case qui avançaient tous au pas de course vers le Heysel. Le Heysel, ce bâtiment mythique que je voyais pour la première fois et qui, au vu de sa vétusté, pourrait très bien se revendiquer de l’Atlantide, cette cité perdue au fond des mers, bien glauque et toute rouillée. Le Heysel vu de l’extérieur, c’est méga flippant. Vu de l’intérieur aussi en fait. (Cela dit, face à lui, l’Atomium est, elle, bien brillante.)

Continue reading

Nouvelles pascales.

IMG_5078_2

          Le Vendredi Saint, je n’ai pas été faire le chemin de croix à genoux à l’église. Non. Je suis croyante mais pas pieuse. Maaaaiiiis mais mais j’ai quand même pensé très fort à Jésus qui a dû porter sa croix. Ben oui. Pleine d’empathie. Et j’ai écouté le Stabat Mater de Dvorak, c’était de circonstance, donc admettons que j’ai validé les activités du Vendredi Saint.

Continue reading

Roed, geel en greun. Philosophie carnavalesque.

417299_10150550167312371_832737099_n

“Oh moi, je ne suis pas très carnaval tu sais…”

            Faux. Etre carnavaleux, c’est pas la question. Je suis à peu près sûre que dans toutes les communautés humaines non dégénérées depuis la nuit des temps, on peut retrouver une célébration du retour des beaux jours. Parce que c’est intrinsèquement lié au fait “d’être humain”. En tant qu’être humain, le premier système auquel nous appartenons est celui de la nature, celle qui donne la vie, nourrissant sa continuation. Donc le carnaval, ce n’est pas “se déguiser”+”boire de la bière”+ “lancer des confettis comme un bourrin” (en tous cas, pas seulement ça). C’est plutôt aller à l’extrême pour célébrer en grandes pompes le retour des feuilles vertes et des bourgeons sur les arbres. Beaucoup l’ont oublié. Peut-être même vous: la venue du printemps chaque année, sempiternellement, c’est la promesse que la vie finit toujours par reprendre… Et si ça ce n’est pas une raison d’être en liesse…

Continue reading

Bye bye Bucarest!

543721_10150790287882371_1963074338_n

Ca y est. Je te quitte Bucarest. Pour la troisième fois…

           Ca tombe bien parce que j’en avais marre de toi. D’ailleurs, je dis toujours que dans une ville, quand il n’y a plus un seul endroit où  l’on aspire à se poser tranquillement, seul, pour boire un café en regardant la vie qui passe, c’est qu’il est temps de partir. Et bien je n’ai plus envie de prendre un café avec toi Bucarest. Ni dans le beau parc de Cismigiu, ni dans Lipscani (Ciel non ! Pas Lipscani !), ni en marchant et encore moins dans ton centre historique ravagé par ton attrait naïf pour l’Occident. Peut-être que, à l’occasion, je repasserai sur la terrasse du musée de la littérature, petit endroit secret, où le temps des beaux jours, les petites chaises en plastique jaune et les parasols salis abritent encore quelques soupirs souriants…

Continue reading

Trois petites histoires d’Istanbul: Sainte-Sophie et la malédiction de la touriste solitaire; le Hammam, célébration sultanissime de la féminité (2/2)

CSC_1760_2

Histoire n°2: Sainte-Sophie ou la malédiction de la touriste solitaire.

                Impossible d’y échapper… Après Topkapi, le palais du Sultan, le Grand Bazar, la Mosquée Bleue, la Citerne Basilique… Il y a l’incontournable Sainte-Sophie. Quand on arrive à Sainte-Sophie, il y a la horde de guides qui attendent le touriste. L’un d’eux m’accoste, je le remercie en lui disant je trouverai bien l’entrée toute seule comme une grande… Il insiste. Si je suis célibataire, il fait la visite gratuitement. Je rigole en m’éloignant et il continue de hurler que vraiment, si c’est le cas, j’aurai un guide pour moi toute seule.

 En un éclair, ma misère sentimentale bucarestoise me revient en mémoire.

Je me demande à quoi bon lutter. J’accepte.

Continue reading

Trois petites histoires d’Istanbul: le derviche (1/2)

07-derviches

 Istanbuuuuuuuuuul… Istanbul, Istanbul, Istanbul…

          Tour à tour soeur, mère, fille, et surtout copine espiègle, ma Charlotte, “femme d’expat” rencontrée in extremis à la fin de nos vies bucarestoises en 2012, m’invitait donc à passer une semaine dans sa nouvelle ville d’accueil et de coeur: Istanbul.

               A Istanbul, il y a eu l’émerveillement n°1, l’émerveillement n° 2, l’émerveillement n°3 et ainsi de suite devant les terrasses qui ne savaient plus comment répondre au ciel bleu azur. (Il y a eu aussi l’émerveillement hors classement devant le petit prof d’accordéon de la plus jeune fille de Charlotte… Trop mignon, trop intéressant et re-trop mignon). Et puis évidemment, il y a tout ce que les visiteurs de cette ville magique n’auront pas manqué: Topkapi, la Mosquée Bleue, Grand Bazar et compagnie. Vous voyez de quoi je parle ou bien vous le verrez un jour.

Continue reading